L'artiste congolais Koffi Olomidé a quitté mardi 26 octobre 2021 vers minuit trente, la Cour d'appel de Versailles où il était rejugé depuis la veille en début d'après-midi pour agressions sexuelles et séquestration de ses quatre ex-danseuses.
La cour a pris l'affaire en délibéré. Elle rendra son verdict le 13 décembre 2021. Le ministère public a requis huit ans de prison ferme contre l'artiste.
Au cours de l'audience, le chanteur de 65 ans a réfuté les allégations de ses anciennes employées selon lesquelles il les forçait à avoir des relations sexuelles avec lui entre 2002 et 2006 dans une maison qu'il louait à Asnières-sur-Seine, en région parisienne.
Lors de l'instruction de cette affaire, ces ex-danseuses avaient affirmé que Koffi Olomidé les forçait aussi à avoir des rapports sexuels à l'hôtel et parfois au studio où il enregistrait ses albums. A la barre, le chanteur a rejeté avec véhémence cette version.
"C'est faux, c'est tout faux. A aucun moment je n'étais seul avec ces filles. Comment vous pouvez faire l'amour dans un studio ? J'hallucine! Il y a des ingénieurs du son, il y a des assistants...", s'est défendu celui qui est considéré comme le porte-étendard de la rumba congolaise.
Le chanteur a également balayé les accusations de séquestration. Il a déclaré aux juges que ces danseuses se rendaient à des endroits de la ville comme les Champs-Elysées et demandaient parfois à être accompagnées, alors que ces dernières avaient affirmé que leur patron avait mis en place un dispositif de surveillance de leurs mouvements.
"Le retour au Congo était imminent, elles savaient qu'on allait repartir au Congo. Elles voulaient donc rester en France à tout prix", a affirmé Koffi Olomidé. Il a reconnu avoir eu un "droit de regard" sur leurs déplacements, expliquant qu'il voulait s'assurer qu'elles ne cherchaient pas à rester en France à l'issue de la tournée.
C'est la première fois que le musicien répond aux charges qui pèsent sur lui depuis 2007. Il était absent, en mars 2019, au procès en première instance à l'issue duquel il a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour atteinte sexuelle sur l'une des danseuses déclarée mineure au moment des faits. Le ministère public avait fait appel de ce jugement.
A la suite notamment de ses démêlés avec la justice, Koffi Olomidé ne s'est plus produit sur la scène européenne depuis douze ans. Son concert prévu le 27 novembre 2021 à Paris La Défense Arena, 42 000 places, a été annulé le 20 octobre dernier officiellement en raison des conséquences de la crise sanitaire du Covid-19.