Le 22 juin 2019, le président de la Commission nationale de censure des chansons et spectacles a interdit la présentation et la diffusion publiques de la chanson «Misu na Misu». Depuis, le succès que récolte ce tube semble ne plus pouvoir s’arrêter.
Ce qu’on reproche à la chanson ? Des paroles sexuellement connotées et jugées obscènes par l’institution chargée de la censure. « Oko mata nga lelo, Oko mata nga na mokongo » est la partie qui choque le plus. Littéralement ce bout de phrase se traduit par : « Aujourd’hui, tu vas monter sur moi, aujourd’hui tu vas monter sur mon dos ». Pour la censure, il ne s’agit ni plus ni moins qu’un appel déguisé aux ébats sexuels qu’il faudrait traduire par : « Tu vas me sauter aujourd’hui ». La deuxième expression à problème est : « Kotisa bimisa », littéralement « fais entrer et fais sortir ». Une image du coït, toujours d’après la censure. Ce que nie l’artiste.
Dans les bars, en discothèque, dans les terrasses et pour fêter leurs diplômes d’Etat, les finalistes se déchaînent sur les pistes de dance avec Misu na Misu.
Sur YouTube, le clip de la chanson posté début juin a déjà été visionné plus d’un million de fois.
Selon la censure, le clip mis à la disposition du clip est différent de celui qui lui avait été soumis pour approbation. Les mélomanes n’ont rien à faire de cette [fausse] pudeur. En témoigne le succès de la chanson.
Robinio Mundibu, l’ex-chanteur de Wenge Maison Mère de Werrason, n’en est pas à son premier coup.
Son précédent tube "tia nanu boye" (arrange-toi) même s’il n’avait rien de choquant dans le texte, mais les pas de danse cachaient mal les allusions aux ébats sexuels, thème visiblement prisé de l’artiste et apprécié par ses fans.