Le marché central de Kinshasa, principal lieu de négoce de la capitale de la RDC, est crasseux. Malgré la taxe de salubrité pourtant payée par les vendeurs. La récente opération de nettoyage en profondeur de Kinshasa dénommée Kin-Bopeto n’y change pas grand-chose. Mardi 28 janvier, le gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila, a échangé avec les représentants des syndicats des vendeurs, les tenanciers et gérants des magasins, ainsi les membres du comité de gestion de ce marché. Un seul objectif : le rendre à nouveau propre.
D'entrée de jeu, Gentiny Ngobila a rappelé à ses hôtes les différents défis majeurs auxquels fait face la ville de Kinshasa. Parmi lesquels le problème de mobilité, le manque d'infrastructures routières viables, l'insalubrité. Evoquant sa récente visite au marché central, il a fait part à ses interlocuteurs de sa déception de constater que la saleté y a atteint son paroxysme.
Dans ce contexte de crasse, les épidémies peuvent facilement survenir. Ainsi, le gouverneur Ngobila a exigé à chaque commerçant de nettoyer la devanture de son magasin, et d’y installer une poubelle. Les pouvoirs publics vont de leur côté réhabiliter le service d'hygiène afin de contrôler et imposer des amendes aux récidivistes. Autre volet de ce programme spécifique, l'élimination des marchés pirates aussi bien au grand marché que sur les artères d'autres communes. Les marchés municipaux devraient libérer les avenues de 15 mètres pour faciliter la circulation des piétons et réduire les risques d'accidents. Cette opération concerne, en premier lieu, les communes de la Gombe, Lingwala, Kinshasa et Barumbu.
En outre, Gentiny Ngobila a décidé de démolir le bâtiment construit en plein cœur du marché central par le sujet libanais du nom d’Hassan. Pour cause, lors des échanges avec le ministre provincial de l'Environnement Tenge Te Litho qui a poursuivi la réunion, les commerçants et délégués syndicaux du marché ont renseigné que ce bâtiment à plusieurs magasins a été construit sur les égouts, bouchant ainsi les ouvrages de drainage. Selon eux, les eaux de pluie et usées n'arrivent pas atteindre la rivière Bitshaku Tshaku. D'où, les inondations à répétition dans beaucoup de pavillons. Pour l'autorité urbaine, ce bâtiment sera démoli dans un bref délai car nul ne peut être au-dessus de la loi. L'occasion
faisant le larron, le premier citoyen de la ville a sensibilisé les kinoises et kinois à ne pas toujours attendre sa pression pour mettre la propreté dans leurs milieux de vie.
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