L'épidémie de coronavirus qui sévit actuellement en Chine et qui se répand dans d’autres coins du monde ne laisse pas indifférent le gouvernement congolais.
Le ministère de la Santé publique a pris des mesures pour protéger le pays contre la contamination et la propagation de cette maladie. Dans un message publié le lundi 27 janvier 2020, le ministère de la Santé informe la population que quatre aéroports nationaux ont été ciblés pour renforcer les dispositifs sanitaires :
• N'djili(Kinshasa)
• Luano(Lubumbashi)
• Bangboka(Kisangani)
• Goma(Nord-Kivu)
"Nous avons positionné des services spécialisés de l'hygiène aux frontières, avec des agents spécialisés qui vont nous aider à détecter les cas suspects de cette maladie ; si nous arrivons à détecter ces cas, ils seront tout de suite mis en quarantaine pour subir d'autres examens approfondis", a dit le ministre de la Santé publique, Eteni Longondo.
Les cas confirmés seront immédiatement pris en charge, a-t-il promis par ailleurs.
Toujours dans le cadre des dispositions prises pour prévenir toute épidémie de la maladie à coronavirus, les compagnies aériennes desservant la RDC ont été instruites d'imposer à tous leurs passagers le port des bio-masques à leurs descentes d'avion. Les services spécialisés devront s'assurer que la mesure est respectée dans ces aéroports. Des échanges sont également en cours entre le gouvernement et l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour améliorer les compétences du personnel médical dans le dépistage et le traitement du Coronavirus.
"Nous allons tout faire pour que la maladie qui est en train de ravager les Chinois ne puisse pas traverser nos frontières", a assuré Dr Eteni Longondo. Une question qui intéresse au plus haut point les autorités
congolaises au regard des échanges économiques et commerciaux entre la RDC et la Chine
Sur place en Chine, les scientifiques continuent leurs investigations pour mieux comprendre cette souche jusqu'alors inédite. Une équipe de recherche de l'université de médecine de Pékin a publié, le 22 janvier, une étude dans Journal of Medical Virology. Pour remonter la piste de l'origine du virus, les scientifiques chinois ont comparé plus de 200
génomes de coronavirus infectant les animaux avec celui de 2019. En comparant les séquences génétiques qui sont spécifiques à l'hôte du virus par bio-informatique, il apparaît que les serpents seraient le réservoir le plus probable parmi toutes les espèces étudiées.
De plus, le génome du coronavirus de Wuhan est né de la recombinaison de deux coronavirus : l'un connu pour infecter les chauves-souris et l'autre aux origines inconnues. Certaines de ces protéines diffèrent donc de celles de ses « parents ».