Au cours d’un point de presse organisé conjointement avec les porte-paroles de l’armée et de la Police, le ministre congolais de la Communication et médias, Patrick Muyaya a assuré à la presse congolaise qu'il n'y a aucune présence policière rwandaise à Goma.
Pour sécuriser la population, les policiers congolais ont été déployés, a-t-il ajouté. M. Muyaya a par ailleurs démenti la rumeur faisant état de la présence de la police rwandaise dans la ville de Goma :
«Au conseil des ministres du mois d'octobre dernier, il a été annoncé et il s'est tenu une réunion du 11 au 15 octobre, des chefs de police de la région d'Afrique de l'Est. Au cours de cette réunion, le bâton de commandement a été remis à notre Chef de police. Après cette prise de pouvoir, il était de son devoir de visiter les pays limitrophes membres de cette association dont le Rwanda. Au sujet de la criminalité transfrontalière, il y avait un besoin de mettre en place des mécanismes et cadres pour un bon travail dans le cadre de la sécurisation de la frontière RDC - Rwanda. Donc, il est tout à fait normal que les deux polices puissent être en mesure de communiquer de manière régulière. Il n'a jamais été question que les éléments de la police du Rwanda viennent assurer la sécurité en RDC».
A l'appel des mouvements citoyens, la ville de Goma a connu une journée de lundi émaillée des heurts entre la police et les manifestants. Ces derniers protestaient contre la recrudescence de la criminalité dans la ville et la rumeur selon laquelle les policiers rwandais se trouveraient sur le sol congolais.
Au cours de ces manifestations, quatre personnes tuées dont un commissaire de police, un motard, un bébé et un monsieur non encore identifié, a déclaré à la presse le colonel Pierrot Mwanamputu, porte-parole de la police.
Toujours d'après lui, trois armes AK de la police ont été emportées et une trentaine de blessés dénombrés.
Présent à la même conférence de presse, le porte-parole de l'armée, le général Léon-Richard Kasonga a affirmé que les manifestants se sont attaqués aux symboles du pouvoir et détruit quelques édifices, indexant la Lucha et Veranda Mutsanga, deux mouvements citoyens à la base de cette journée ville morte.