L’Inspection Générale des Finances dévoilera dans les prochains jours son rapport d'enquête concernant la société minière, Gécamines. Dans un article publié mardi 22 novembre 2021, le magazine Jeune Afrique donne quelques pistes du résultat de ce dossier où l’IGF s’est tout particulièrement intéressée aux avances financières faites par la compagnie minière à l’État congolais.
Le media relève en même temps que dans un courrier adressé le 14 septembre 2021 à la gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi Mbuyi, l’IGF dénonce l’octroi de 530 621 863 dollars d’avances fiscales et 61 000 000 de dollars de prêts à l’État. Selon Jeune Afrique, ses avances ont été effectuées par le biais des comptes en monnaie étrangère de la BCC dans différentes banques commerciales entre 2012 et 2020.
Jules Alingete, responsable de l’IGF, évoque selon la même source, l’existence de deux autres preuves dont deux correspondances datées du 11 mai 2009, et signées par le directeur de cabinet de Joseph Kabila de l’époque, Adolphe Lumanu et l’autre, signée le 10 février 2015, et adressée au cabinet Pricewaterhouse Coopers RDC par la Sicomines – compagnie sino-congolaise créée suite à la signature du contrat entre Kinshasa et Pékin.
Ces deux courriers confirment, selon l’IGF, le paiement, en juin 2009, de 175 000 000 de dollars à l’État congolais par le biais du compte de la BCC en Chine. D’après Jeune Afrique, l’agence souhaite s’assurer que 766 621 863 de dollars ont bien été comptabilisés dans le compte général du Trésor public.
Initiée en septembre, la mission de contrôle de la gestion de la Gécamines conduite par l’Inspection Générale des Finances (IGF) touche bientôt à sa fin.