Les réactions se poursuivent au sein des différentes couches sociales et politiques congolaises après le discours du Chef de l'État, Félix Tshisekedi sur l'entérinement des membres du bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) que dirige Denis Kadima. Vendredi 22 octobre juste après la lecture à la télévision nationale des ordonnances investissant les membres de la CENI, la twittosphère congolaise était en feu. Lemag.cd vous propose quelques réactions.
« Je savais que Fatshi quittera le pouvoir en 2023, mais je ne savais pas qu’il choisira de le quitter dans la honte et hué par le peuple. Retenez bien cette date », a lâché Seth Kikuni candidat malheureux à la présidentielle de 2018.
Le président de l’ASADHO, l’Association africaine pour la défense des droits de l’homme tourne son regard vers Moïse Katumbi, allié du président Tshisekedi au sein de l’Union sacrée de la Nation dont les ambitions présidentielles pour 2023 sont clairement affichées. Il avait appelé dans une lettre ouverte le président Tshisekedi à ne pas valider le rapport parlementaire instituant le bureau de la CENI. « La ligne rouge de Moïse Katumbi vient d'être franchie. L’équipe de la CENI est investie. Que va-t-il se passer ? Nous avons réclamé la dépolitisation de la CENI, on ne nous a pas entendu. Nous avons demandé qu’on décharge les confessions religieuses de la désignation du président de la CENI,on ne nous a pas entendu. Maintenant, on est avec Kadima. Il nous reste la loi électorale, thermomètre de la transparence », dit M. Katende
Le prof Devos Kitoko Mulenda de l’ÉCIDE, parti de Martin Fayulu qui se considère comme le vrai vainqueur de la présidentielle de 2018, n’est pas étonné de cette investiture : « Rien d’étonnant. Tout fraudeur reproduit et consolide les mécanismes de fraude qui l’ont porté au pouvoir. Il appartient aux forces sociales et politiques réellement acquises au changement de constituer un bloc patriotique afin d’organiser la riposte populaire ».
Entre dérision et second degré, Steve Mbikayi du FCC qui s’est longtemps disputé la paternité de l’AFDC-A avec Modeste Bahati avant que Félix Tshisekedi ne tourne le vent politique en sa faveur, demande à Moïse de quitter l’Union sacrée. Pour faire de la place ? « Aux caprices et chantage de la femme infidèle, le mari a été clair : j’en ai marre de votre infidélité connue de tous qui n’a que trop duré! Du chantage et écart de langage du genre me tracer une ligne rouge! La Route est grandement ouverte ; Pliez bagages », a tweeté l’ancien ministre des Affaires sociales.
Pour sa part, Jean-Claude Muyambo a simplement félicité le chef de l’État pour avoir investi Kadima et toute son équipe à la CENI.