Depuis son arrivée au pouvoir en 2019, le président Félix Tshisekedi a fait de la lutte contre la corruption, un des piliers de son programme. Le chef de l’État a créé l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption. Des poursuites contre plusieurs personnalités accusées de corruption et de détournement des deniers publics ont été engagées. Sous Tshisekedi, l’Inspection générale des finances (IGF) a été également redynamisée. Des actions qui n'ont pas donné de résultats satisfaisants, à en croire le dernier sondage BERCI/GEC réalisé en septembre 2021. notamment avec la nomination de Jules Alingete à sa tête.
Si le premier ministre bénéficie des opinions favorables, 52 % des congolais considèrent toutefois que le bilan des 100 premiers jours de son gouvernement, en matière de lutte contre la corruption, est négatif, contre 43 % d’après un sondage du Bureau d'études, de recherche et consulting international (Berci) et le Groupe d’étude sur le Congo (GEC). Aussi 56% des Congolais interrogés jugent-ils négative ou totalement négative la gestion des deniers publiques pendant les 100 premiers jours du gouvernement Sama Lukonde. Et ce, malgré les progrès annoncés notamment par Nicolas Kazadi, le ministre des Finances.
Le Fonds monétaire international a conclu un programme d’1,5 milliard de dollars avec le gouvernement, ce dernier s’engageant à procéder à des réformes économiques structurelles et à plus de transparence dans la gestion des finances publiques.
Ce sondage reprenait uniquement les questions liées aux intentions de votes pour les prochaines échéances électorales, s’est déroulé du 8 au 14 septembre 2021 auprès d’un échantillon de 904 sur 1 721 personnes interrogées, réparties dans 25 des 26 provinces de la RDC, âgées de plus de 18 ans. Les données ainsi obtenues ont été pondérées en fonction du sexe, du milieu urbain-rural, de la localisation géographique des répondants et de la province d’origine, en fonction de la distribution géographique des données de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), et des données démographiques de l’Institut national de la statistique (INS).