Les autorités de la Ville de Kinshasa avaient pris de mesures drastiques pour empêcher la propagation de la pandémie du coronavirus dans la ville quelques jours après la déclaration du premier cas le 10 mars. Le secteur du transport n'a pas été épargné.
Le gouverneur de la ville Gentiny Ngobila avaient exigé la réduction du nombre des passagers dans le transport en commun. 3 à la place de 4 pour un taxi, 10 passagers pour de bus qui prenaient entre 16 et 24 personnes, 16 pour ceux qui en prenaient entre 24 et 35 et 20 personnes pour de gros bus. Conducteurs et passagers se sont appropriés ces mesures plus de deux semaines après l'entrée en vigueur de la décision du gouverneur.
A l'UPN les taxis et taxis-bus qui vont à Bandalungwa, Kintambo ou Victoire respectent cette mesure contre leur gré. Papy est chauffeur du bus appelé "Esprit de vie", il est contraint de respecter ces mesures. Même si ses recettes ont été réduites il se plaint de la morosité du secteur: " Nos patrons sont compréhensifs et ont réduit le versement journalier presque de moitié. C'est normal vu que je prends 16 personnes à la place de 32. Mais plus les gens restent à la maison moins nous avons de clients", dit-il sous un soleil accablant.
Le centre-ville de la Gombe est en confinement qui n'est pas prêt de se terminer de si tôt. Cette situation a obligé certains chauffeurs qui ralliaient ce tronçon à surcharger d'autres lignes de ligne de transport. C'est le cas de Carlos qui faisait le tronçon Matadi Kibala-Zando. Comme il ne peut plus rallier la Gombe il se retrouve à faire UPN-Kintambo comme la plupart de ses autres collègues. Carlos prend 10 personnes dans son sprinter au lieu de 24. Il dit ne pas avoir le choix que de respecter les mesures au risque de se faire arrêter et payer une amende conséquente. Ce trentenaire regrette que certains de ses projets soient tombés à l'eau car les recettes ne sont plus les mêmes.
Les bus "Transco" eux sont exemplaires comme la plupart des bus Esprit de vie. Certains chauffeurs qui conduisent de véhicules de transport en commun de privés dérogent à la règle. Ils prennent plus de personnes que prévues. Ce qui n'empêche pas la police de les poursuivre. Comme un chauffeur qui a quitté le rond-point Victoire pour le marché de Selembao. Au lieu de 10 personnes il ena transporté 16. La Police l'a interpellé et arrêté après que tous les clients sont descendus au niveau de l'église Kimbanguiste au quartier Bayaka.
Ceux qui font le transport dans les routes internes ne respectent pas toujours ces règles parce que la présence policière y est moins dense. Les motos elles, prennent une seule personne au lieu de deux comme d'habitude.