Les élèves finalistes de l’école secondaire de toute la République Démocratique du Congo débute les épreuves d’Examen d’Etat ce lundi 7 septembre. 818.667 ont été inscrits pour prendre part à cette session sur l’ensemble du territoire national. A Kinshasa les “Bleu-blanc” sont visibles même si l’engouement n’est pas le même pour les années précédentes.
Devant l’Institut Bobokoli à Delvaux dans la commune de Ngaliema, un embouteillage s’observe depuis ce matin. Plusieurs élèves finalistes arrivent en taxis, taxi-bus et taxi-motos. Un roulage y est posté pour réguler la circulation mais en vain, un bouchon s’y est créé. Les élèves papotent et se racontent des histoires pour la plupart mais d’autres essaient de réviser rapidement avec de notes retranscrites sur de bouts de papiers. Tous brillent, nombreux d’entre eux ont enfilé de tenues neuves pour ce moment crucial. La réussite à cet examen mettra fin au cycle secondaire pour le début d’une autre étape, des études supérieures.
Vers l’école Marcellin Mobateli toujours à Delvaux, même constat. Les élèves soigneusement habillés et bien coiffés. Masques aux visages, certains lisent ce qui est écrit sur leurs macarons qui leur donneront accès aux salles d’examen.
Cependant c’est une année particulière reconnaissent certains élèves. En ce jour ils auraient déjà été au courant de leurs résultats puisque ces épreuves commencent chaque année à la fin du mois de juin et les résultats sont connus mi-juillet. La crise sanitaire liée au coronavirus a imposé une pause de cinq mois. Certains se préparaient à la maison mais ils doutent encore de matières qui seront abordées. “C’est vrai que nous sommes restés plus de cinq mois à la maison mais on se préparait. Moi j’ai révisé toutes les matières apprises durant toute l’année mais malheureusement ce n’est pas un questionnaire composé par mes professeurs. Je crains que certaines leçons que je n’ai pas apprises me soient posées et que je sois incapable de répondre correctement”, s’inquiète Nanou Bofaya, 19 ans, élève de l’école Révérend Samba.
Au quartier Pigeon un groupe d’élèves se préparent à affronter ces épreuves. Il est 7h40, ces élèves garçons se tiennent à 500 mètres de leur centre d’examen qui est Marcellin Mobateli. Ils se lancent au jeu de questions-Réponses avec de bouts de papiers qu’ils tiennent chacun. Ils ne veulent pas être pris en photos. “Nous nous concentrons s’il vous plaît on ne veut pas de distraction”, nous font savoir certains d’entre eux.
Le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique Willy Bakonga est au Haut-Katanga dans la ville de Lubumbashi où il a donné le coup d’envoi de ces épreuves. Radio Okapi qui cite le vice-ministre de l’EPST Didier Budimbu signale que 2.304 centres d’Examen d’Etat sont prévus pour accueillir les finalistes du cycle long. Et pour le cycle court 5.575 centres ont été prévus. Actualite informe par ailleurs que le ministre Willy Bakonga prévoit de se rendre dans d’autres provinces de la région du Grand Katanga en l’occurrence le Lualaba pour s’enquérir du déroulement des épreuves dans cette partie du pays. L’Examen d’Etat se déroule pendant quatre jours, les élèves feront face aux épreuves liées à la culture générale, les maths, les langues et les cours d’option de chaque filière.