Kinshasa a célébré la journée de la femme ce 8 mars 2020 sous le thème: « Congolaises et Congolais, levons-nous pour défendre les droits des femmes ». Sur les rues de Kinshasa l’ambiance était électrique. Femmes et jeunes filles se sont ruées vers différents débits de boisson et restaurant.
Plus tôt le samedi 7 mars dans la soirée, de salons de coiffures étaient remplis des femmes et jeunes filles qui ne juraient que sur la journée du 8 mars pour festoyer. “Coiffe-moi bien car demain je serai accompagnée de mon mari pour aller faire la fête à l’occasion de la journée”, disait une femme à une coiffeuse dont le salon se situe vers le marché Bayaka dans la commune de Ngiri-Ngiri.
Le 8 mars est tombé un dimanche, journée dominicale pour la plupart des congolais. Très tôt le matin, la quasi-totalité ds femmes sont en pagne. A Bandal Moulaert une maman attend un taxi avec ses trois filles habillées en pagne de haute couture.
Vers le rond-point victoire dans la commune de Kalamu, il est 10 heures, un engouement s’observe avec une présence accrue des femmes habillées en pagne avec hauts talons pour la plupart.
Beaucoup de femmes n’ont pas pris à cœur le message de Béatrice Lomeya ministre du genre, famille et enfant qui avait appelé les femmes à ne pas se focaliser uniquement sur le port du pagne.
Vers le début de la soirée, les buvettes, restaurants et autres lieux de réjouissance ont été pris d’assaut par les femmes de toutes catégories. C’est le cas de l’avenue du stade dans la commune de Kalamu où il s’observait des centaines des jeunes femmes peu habillées aux bras de leurs partenaires soit en groupes entre elles. De vieilles mamans réunis dans différentes associations ou clubs d’amies s’étaient également invitées dans ce milieu où la musique jouait à fond. Danses, cris de joies et chants résonnaient sur cette rue.
A Kintambo Magasin, de groupes de femmes se prennent en photos sur l’espace public aménagé à côté de la station Total. En remontant vers la station Macampagne, un nombre incalculable des femmes étaient sur les motos roulant parfois à vive allure.
Une trentenaire racontait même à un chauffeur de taxi qu’elle aimait l’idée d’instituer une journée internationale de la femme pour faire la fête: “Celui qui a mis en place cette idée de journée de la femme est un génie car les hommes ont du mal à nous inviter à de vrais rendez-vous mais font un effort pour concrétiser leurs promesses le 8 mars”, disait-elle d’un ton sérieux avant que le chauffeur et les autres clients s’éclatent de rire.
Jusqu’aux heures tardives, le nombre des personnes sur les rues de Kinshasa n’ont pas baissé comme en témoignaient certaines images sur les réseaux sociaux. Le mois de la femme ne dure qu’un mois mais le combat de lutte des droits des femmes lui, reste perpétuel dans un monde professionnel masculinisé.
Rachel Mayele/Stagiaire