Dans un communiqué publié vendredi 18 novembre 2021 par son cabinet de travail, le président de l’Union Africaine en exercice, Félix Tshisekedi appelle les rebelles tigréens et le gouvernement éthiopien à privilégier le dialogue afin de restaurer la paix et la conciliation. C’est dans ce sens qu’il a envoyé à Addis-Abeba, le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula pour une mission d'information et d’appui aux négociations.
« Le Président en exercice de l'Union Africaine tient à rappeler les principes sacro-saints inscrits dans l'acte constitutif et les autres instruments juridiques pertinents de l'Union Africaine notamment, la préservation de la souveraineté, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de la République Fédérale Démocratique d'Ethiopie, et la condamnation par l'Union Africaine de toute tentative visant au changement anticonstitutionnel d'un gouvernement », peut-on lire dans un communiqué du cabinet du chef de l’Etat congolais publié jeudi 18 novembre 2021.
Après un an de guerre dans la région de Tigré en Ethiopie, le camp du gouvernement et les rebelles sont en négociations pour cesser les armes. Malgré la médiation internationale depuis deux semaines, peu de progrès ont été faits pour les deux parties. Raison pour laquelle le président de l’Union Africaine, Félix Tshisekedi réitère la solidarité du continent africain avec le peuple éthiopien pour mettre fin à cette guerre interminable.
La guerre du Tigré est une guerre civile qui a lieu entre le gouvernement fédéral éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (FLPT) depuis le 4 novembre 2020. Le conflit est issu de la rébellion du Front de libération du peuple du Tigré à l'encontre du gouvernement fédéral du Premier ministre Abiy Ahmed. La volonté de ce dernier était de mettre fin au système politique ethnocentrique en vigueur depuis 1994 en Ethiopie en provoquant l'affaiblissement par le gouvernement éthiopien de la position de l'ethnie tigréenne, dirigée par le FLPT. Ce qui amènait ce dernier à refuser son intégration politique au sein du parti de la prospérité d'Abiy Ahmed, à conduire des élections séparées, puis à entrer en rébellion ouverte en novembre 2020.