Ahmad Ahmad, président de la CAF a été suspendu de toute activité dans le football pour une durée de 5 ans par la commission d'éthique de la FIFA, a annoncé cette dernière, ce lundi 23 novembre 2020. Le responsable numéro un du football africain a été reconnu coupable des diverses questions liées à la gouvernance de la CAF, dont l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque (Oumra), ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités.
“Dans sa décision, qui a fait suite à une longue audition, la chambre de jugement de la Commission d’Éthique a établi, sur la base des informations recueillies par la chambre d’instruction, que M. Ahmad avait manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de la CAF. La chambre de jugement a par conséquent conclu que M. Ahmad avait enfreint les art. 15, 20 et 25 du Code d’éthique en vigueur ainsi que l’art. 28 de l’édition 2018 et a prononcé à son encontre une interdiction de toute activité relative au football (administrative, sportive et autre) aux niveaux national et international pour une durée de cinq ans. Il devra en outre s’acquitter d’une amende s’élevant à CHF 200 000”, peut-on lire dans la correspondance de cette commission de la FIFA.
Âgé de 60 ans, Ahmad Ahmad a été élu à la tête de la CAF en mars 2017. Il est candidat à un deuxième mandat pour l’élection prochaine et a été placé en garde à vue pour des soupçons de corruption en juin 2019 à Paris. Donc, il ne pourra pas briguer un deuxième mandat lors de l’élection présidentielle programmée le 12 mars 2021 à laquelle il avait postulé.
Récemment nommé président de la CAF par intérim suite au test positif d’Ahmad au coronavirus, le Congolais Constant Omari Selemani dirigera encore pendant quelques mois la direction de cette institution du football africain avant l’entrée d’un nouvel élu. L’Ivoirien Jacques Anouma, le Sud-Africain Patrice Motsepe, le Mauritanien Ahmed Yahya, et le Sénégalais Augustin Senghor, tous candidats déclarés, se disputeront la succession du malgache en mars 2021.